Actu.fr : Alençon. Un faux convoi radioactif de passage

Alençon. Un faux convoi radioactif de passage

Un faux convoi de combustible nucléaire s’est arrêté à Alençon, dimanche 24 mars, sur le marché de la place du Point-du-Jour à Courteille. Explication.

Publié le 24 Mar 19 à 19:56|Modifié le 24 Mar 19 à 19:59

Dimanche, sur le marché de Courteille, les militants ont alerté sur les dangers du nucléaire

À l’initiative du collectif citoyen normand « le Nucléaire et ses déchets » et du collectif « Sortir du nucléaire », un faux convoi de combustible nucléaire s’est arrêté à Alençon, dimanche 24 mars, sur le marché de la place du Point-du-Jour à Courteille. Objectif : le réacteur EPR de Flamanville ne doit pas démarrer.

Chantal Cuisnier et Martial Chateau expliquent la démarche. « Un convoi réel de combustible était programmé dernièrement mais celui-ci a été déprogrammé suite aux résultats alarmants du site de l’EPR avec des problèmes de soudure de mauvaise qualité. L’autorité de sûreté nucléaire n’a pas donné son accord de transfert ».

Les collectifs ont alors décidé de récréer de façon fictive le trajet qu’emprunte le vrai convoi. « Ce faux convoi est parti de Chinon, le magasin central de combustible, en passant par Chateau-du-Loir, Le Mans, Alençon, Flers, Athis-de-l’Orne, Caen, Saint-Lo, Valognes et Flamanville ».

Pas de convoi prévu

Pour les contestataires réunis avec le collectif d’Alençon, le réacteur EPR de Flamanville ne doit pas démarrer. « Nous ne voulons pas du rafistolage des réacteurs, le chantier a presque quadruplé pour dépasser les 11 milliards d’euros . Le nucléaire est une énergie de dingue pour laquelle la France risque la faillite et la ruine sans pour autant sauver le climat », tempête Martial Chateau. « La cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville était défectueuse avant même que le décret d’autorisation ne soit publié en 2007 ». Les membres du collectif y voient un risque de fissure au premier choc thermique. « Ce serait une catastrophe majeure comme à Fukushima ». Aucunes dates ne sont à l’ordre du jour pour un convoi réel de déchets radioactifs.

. Le collectif n’adhère pas à la progression des véhicules électriques, « c’est une technologie qui coûte très cher, avec très peu de garantie de bornes suffisantes qui sont hors de prix ».

La solution est la méthanisation, c’est un procédé qui permet aux véhicules de rouler grâce au biogaz produit par la méthanisation des déchets organiques des ménages et des collectivités ».