AREVA présente La Hague comme «la première étape du recyclage des combustibles usés» provenant de 80 à 100 réacteurs soit 1 700 tonnes soit 25 000 tonnes depuis son ouverture en 1966.
À ce jour, les activités d’AREVA sont dans le rouge, La Hague inclus, ce qui met en danger la sécurité de tous ses sites et donc de ses salariés.
ACTUALITÉS
11 mai 2016 : TendanceOuest.com – Célia Caradec : “Nucléaire : à l’usine de la Hague, dans la Manche, les chaussures de cinq salariés contaminées”
Suite : http://www.tendanceouest.com/actualite-137751-nucleaire-a-usine-de-la-hague-dans-la-manche-les-chaussures-de-cinq-salaries-contaminees.html
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4 mai 2016 : Romandie.com – AFP : “Areva: les premiers résultats des tests sur l’usine du Creusot sont bons”
Suite : http://www.romandie.com/news/Areva-les-premiers-resultats-des-tests-sur-lusine-du-Creusot-sont-bons/700500.rom#
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4 mai 2016 : RTL – Ségolène Royal : “Areva : “Les premiers contrôles sont positifs”, explique Ségolène Royal”
Suite : http://www.rtl.fr/actu/politique/segolene-royal-est-l-invitee-de-rtl-mercredi-4-mai-7783096690
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3 mai 2016 : Les Échos – Véronique Le Billon : “Nucléaire : l’inquiétant soupçon qui pèse sur Areva”
Suite : http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021897303768-le-creusot-le-nouveau-dossier-qui-ebranle-areva-1219029.php#
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2 mai 2016 : L’Express : “Anomalies chez Areva: le groupe n’écarte pas des “falsifications” ”
Suite : http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/anomalies-chez-areva-le-groupe-n-ecarte-pas-des-falsifications_1788431.html
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22 avril 2016 : Normandie Actua : “Déchets nucléaires. En Normandie, Greenpeace porte plainte pour pollution des eaux”
Suite : http://www.normandie-actu.fr/dechets-nucleaires-en-normandie-greenpeace-porte-plainte-pour-pollution-des-eaux_198325/
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20 avril 2016 : La Manche Libre : “Nucléaire : 6,7 tonnes de déchets hollandais acheminés vers la Manche”
Suite : http://www.lamanchelibre.fr/actualite-175479-nucleaire-67-tonnes-de-dechets-hollandais-achemines-vers-la-manche.html
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POURQUOI LA HAGUE
Cet usine est à la base une usine d’extraction de plutonium venant en appui à celle de Marcoule permettant d’amorcer et maintenir la politique militaire nucléaire de la France. Ses activités civiles n’ont commencé que bien plus tard. Le choix du site tient tant à la stabilité de ses sols, mais aussi au fait que les forts courants marins et vents permettent une dilution des rejets liquides et gazeux de l’usine.
LA HAGUE ET SON DÉMANTÈLEMENT
Ce dernier a commencé en 2010, devant traiter 50 000m2 de déchets sur 25 ans !!! pour un montant de 4 milliards d€ !!!!
Et où vont tous ces matériaux issus du démantèlement?
LA HAGUE ET SON VOLUME D’ACTIVITÉ
Devant la baisse de son activité et l’augmentation de son déficit, AREVA prévoit un plan de départ volontaire à la retraite pour 100 salariés. Pour les syndicat se serait en fait un plan pour 500 départs d’ici 2020.
Les volumes d’activité d’AREVA baisse du fait de la volonté de sortir du nucléaire de plusieurs pays, de l’arrêt des réacteurs japonnais.
Pour compenser, cette diminution, AREVA lorgne du coté de Taïwan où les déchets débordent, à tel point que Taïwan envisage de fermer ses réacteurs. Les envoyer en retraitement à La Hague permettrait de s’en débarrasser pendant environ 10 ans – politique de l’autruche qui ne fait que reporter le problème à plus tard- Mais la Chine ne voit pas d’un bon oeil les agissements de Taïwan et donc AREVA marche sur des oeufs pour ne pas froisser les Chinois qui ont acheté 2 EPR … et s’ils pouvaient en acheter d’autres …….
ACTIVITÉ TECHNIQUES DE LA HAGUE
Le site internet officiel d’AREVA précise qu’à la suite de «recyclage», on obtient 96% de matières recyclables (95% d’uranium + 1% de plutonium) et 4% de déchets
L’usine traite des combustibles usagés français mais aussi étrangers. La loi française précise que tous les produits issus du recyclage de combustibles étrangers doivent repartir dans le pays propriétaire.
Les combustibles usagés arrivent à La Hague par train ou bateau avec une étape dans la Manche obligatoirement en camion. Les combustibles sont tout d’abord placés en piscine pendant 3 ans. Les barres de combustibles sont ensuite découpées et soumis à différents processus chimiques afin de séparer la gaine métallique, l’ uranium, le plutonium des déchets ultimes qui seront vitrifiés .
Pour AREVA : «La solution la plus pertinente à l’ère du développement durable est le cycle fermé. Le traitement des combustibles usés, tel que pratiqué à AREVA La Hague permet :
- De valoriser des matières énergétiques recyclables, uranium et plutonium.
- D’offrir pour chaque type de déchet ultime un conditionnement sûr.
- De diminuer d’au moins d’un facteur 5 la quantité de déchets ultimes destinés au stockage final.
- De diminuer d’un facteur 10 la toxicité des déchets, en éliminant le plutonium qu’il contient à l’origine.»
Mais AREVA ne nous dit pas ce qu’on fait de ces déchets ultimes qui contiennent près de 95% de la radioactivité initiale. Et rien non plus sur le devenir du Plutonium, matière première des armes nucléaires ! AREVA ne nous dit pas que le matières dites «recyclables» ne sont en fait pour que quelques pourcent dans le MOX, très peu utilisés dans les réacteurs actuels. En fait la très grande majorité de ces produits partent par camion, train et bateau en Sibérie pour y être stockés.
Par le recyclage et la vitrification, le volume de déchets est divisé par 5.
LA HAGUE ET ENVIRONNEMENT
Toujours sur le site officiel de La Hague, on peut lire dans la rubrique «surveillance de l’environnement» les phrases suivantes :
* «AREVA La Hague accorde une importance majeure à la protection de l’environnement» : le dire ne mange pas de pain !
* «L’établissement mène une politique continue de réduction de l’impact de son activité sur la santé et l’environnement» : un engagement qui ne coûte rien, mais qui admet quand même qu’il y a un impact.
* «Comme tout site industriel, AREVA La Hague rejette des effluents dans l’environnement. Son engagement est d’en limiter l’impact au maximum» : je peux bien polluer comme les autres …
Autre phrase relevée : «Le respect, par les exploitants nucléaires des autorisations de rejets qui leur sont accordées par les autorités compétentes permet en tout état de cause de garantir l’absence de conséquences sanitaires de ces activités pour le public et l’environnement.» Mais il faut savoir que tous les sites nucléaires demandent des avenants sur ces autorisations, avenants qui sont toujours validés par l’ASN. Autre bizarrerie : Ce sont des Genevois qui ont alerté le public sur le fait que La Hague relâchait dans l’atmosphère du Krypton radioactif. Il a fallu plusieurs campagnes de Greenpeace pour faire savoir au public que La Hague vidange en mer !!!!
AREVA LA Hague ne s’éloigne jamais du langage classique à savoir : «Il y a eu des rejets mais c’est sans impact sur l’environnement et la santé humaine»