Communiqué de presse du 16 janvier 2017

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Nucléaire : à Paluel, agonie prolongée. Réacteurs défectueux redémarrés. Catastrophe en vue.

Un réacteur nucléaire ne peut cesser son fonctionnement plus de 2 ans sous peine d’un arrêt définitif. Un des réacteurs de la centrale de Paluel est stoppé depuis mai 2015 et dépassera bientôt ce délai. Le chantier de rafistolage a viré au cauchemar avec la chute d’un générateur de vapeur (GV) de plus de 400 tonnes. Mais ce 12 janvier 2017, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) vient d’accorder 3 ans supplémentaires sur la bonne foi d’EDF ( simple présentation d’un dossier jurant que tout est en bon état, principalement la structure du bâtiment, après la chute du GV! )

L’affaire des malfaçons et falsifications de documents à l’usine Creusot-Loire d’ AREVA n’a donc pas servi de leçon. L’ASN redonne un chèque en blanc à l’industrie nucléaire et lui permet de mettre en danger la vie de chacun. Elle autorise le redémarrage des réacteurs aux pièces défectueuses non pas parce qu’ils ont été réparés mais parce qu’il fait froid et qu’il faut alimenter les radiateurs électriques quel qu’en soit le risque, dans une France, championne de ce type de chauffage. De même, certains réacteurs comme celui de Dampierre (Loiret) continuent à fonctionner alors qu’ils nécessitent des réparations urgentes. Le Conseil d’Etat saisi par le référé de l’Observatoire du nucléaire en décidera -t-il autrement cette semaine ?

Prochainement, ce sera la cuve de l’ EPR de Flamanville que l’ ASN, bafouant ses propres dispositifs réglementaires, sera contrainte de déclarer « bonne pour le service » malgré les graves défauts de fabrication affectant la sûreté de l’installation. Et ce, pour permettre l’accord de L’union européenne quant à l’aide financière de l’Etat français à AREVA et la reprise des négociations pour la vente de 6 EPR à l’Inde.

Dans ces conditions, une catastrophe nucléaire devient de plus en plus imminente dans un système gravement défaillant. Rappelons que les ¾ des réacteurs (42 sur 58) ont dépassé leur durée initiale de fonctionnement fixée à 30 ans.

Le Collectif anti-nucléaire Ouest en appelle à la responsabilité de chacun, lucide et conscient des dangers pour exiger l’arrêt du nucléaire avant la catastrophe.

Contact presse :

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